La Dixième de Beethoven

Le 23 novembre 2019 retentissait, à la Cité de la musique, la version posthume et définitive de La Dixième Symphonie, qui est d’une certaine manière le Tombeau de Beethoven selon Pierre Henry (1927-2017).
Pierre Henry, novateur et inventeur dans le domaine de l’esthétique du son, a ouvert, via ses recherches technologiques, la voie à bien des univers musicaux. Fasciné par Beethoven dès son plus jeune âge, il compose une Dixième Symphonie : « Ce n’est pas celle que Beethoven avait ébauchée, dit-il. Pas plus qu’une synthèse des neuf. C’est une œuvre essentiellement combinatoire. C’est aussi un hommage à celui qui espérait un dépassement de l’orchestre. Peut-être une façon de faire mon portrait (notre portrait) à travers cette musique et l’influence qu’elle a exercée sur la mienne. C’est un parcours onirique, logique et respectueux de ce que ces symphonies comportent et suggèrent. Volontairement l’œuvre n’utilise comme “matière première” que des notes, groupes ou motifs venant des 9 symphonies. »
Il existe trois versions électroacoustiques de cette Dixième (1979, 1988, 1998), mais c’est la version symphonique inédite qui est présentée ici. Elle a été créée par deux orchestres, deux chœurs et trois chefs : l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Conservatoire de Paris, le Chœur de Radio France, le Jeune Chœur de Paris, sous les directions de Pascal Rophé, Bruno Mantovani et Marzena Diakun.